Qu'est-ce que je fais là? {PV Tartine & ??}

Hum... Me voilà devant la porte du directeur... Et complètement désappointé. Un peu plus tôt, j'ai reçu un mot de Monsieur de Directeur... Ou devrais-je l'appeler Arrière grand-père? Papy Tristan? Aucune idée. En cas de doute, je vais le nommer par son titre de directeur, je suis au moins sûr de ne pas faire de gaffe. Maintenant, revenons à l'histoire. J'ai donc reçu un mot me demandant de venir dans ce bureau. Il était signé de mes grand-oncles ou plus précisément des professeurs de cet établissement. Je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre. C'est la première fois, depuis que je suis arrivé ici, que je me rends dans ce lieu. Je réfléchis, me demandant si j'ai fait quelque chose de mal ces derniers temps. Bon, j'ai éjecté un professeur, mais d'un, c'était un peu de sa faute, de deux, ils m'ont pardonné, du moins je crois. Bon, après... J'ai aussi éjecté une élève et camarade, mais ça fait un petit moment déjà... J'ai aussi pris une douche avec Sen, mais je ne vois pas en quoi ça pourrait les déranger... Donc... Qu'ai-je bien pu faire pour me retrouver ici? C'est pas que je panique, mais.... Bon d'accord, si, je panique... Et c'est très mauvais. Surtout pour eux je dirais. Calme toi maudit pouvoir, ne t'agite pas ainsi, ils ne me feront pas de mal... Je crois. Oh et puis zut, tais-toi et ne te manifeste pas. J'ai pas vraiment envie de détruire le bureau du directeur. Ça ne se fait pas vraiment. Bref, je suis devant cette fichue porte depuis un petit moment, il faut que je me résigne. Je cogne trois fois la porte en m'annonçant.


Je n'avais pas pu cacher l'interrogation dans ma voix. Comment ça? Je ne suis pas sûr d'être le bienvenu ici? Bah c'est exactement ça. Comment pourrais-je savoir si c'est ou non une plaisanterie? Lorsque j'entends une voix m'autorisant à entrer, j'ouvre la porte avec une timidité que je ne me connais pas.

Bon, premier constat, il n'y a que le directeur dans son bureau. Moins de monde, ça peut être bien... Ou pas. J'ignore si être seul avec un haut dirigeant d'une école est censé vouloir dire quelque chose de positif. Enfin bon, seul le temps nous le dira. Je le fixe tandis qu'il se lève et approche. Devrais-je faire un pas en arrière? Non. S'il n'a pas de mauvaises intentions, ça pourrait le vexer, s'il en a, fuir n'est pas la bonne solution, surtout dans un bureau fermé... Je me résigne à attendre, un peu tendu. Je me crispe davantage en le voyant lever la main. Je peine à garder les yeux ouverts, à ne pas serrer les dents à me les casser, jusqu'à ce qu'il parle, sa voix tranchant le silence.

"Je peux?"

Je le dévisage un instant, avec un peu d'hésitation. Ah. Il voulait simplement me serrer la main. Je hoche la tête, laissant sa main enserrer la mienne, ses doigts se posant sur ma peau. Je frissonnai un peu. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu de contact sans que mon pouvoir ne décide de s'en mêler, et le peu que j'ai eu n'est que rare événement. Puis sa main repart, et avec un curieux sentiment de regret, je le vois installer deux tabourets. Je supposai que l'un d'eux était pour moi et m'y installai tandis qu'il emmenait une théière.

"Du thé?"

Une nouvelle fois, je hochai la tête tout en le regardant poser un plateau sur la table. Du thé. Depuis combien de temps je n'en ai pas bu? Je le vois s'asseoir et je pense que la sanction va bientôt tomber comme un couperet sur ma tête, ou plutôt sur mon cou. Je déglutis un peu difficilement, j'ai presque l'impression que l'on va me dire que finalement je ne suis le bienvenue ni dans leur famille, ni dans cette école. Où pourrais-je donc aller, moi qui ne connais rien de ce monde? Je l'ignorer et cela me fait un peu peur. Je sens la tasse trembler et je musèle tant faire se peut ma peur soudaine, ne voulant pas provoquer d'accident...

"Bon, si nous t'avons fait venir ici, c'est pour te parler un peu de ton passé... "

La pression se relâche d'un coup, si ce n'est que ça, cela me convient... Quoique... De quoi devrais-je être mis au courant?

"Comme tu dois savoir, tes oncles, les sept princes de Stornhold se sont entretués pour le trône. Una, leur sœur, avait disparue depuis quelque années. Mon histoire commence à la mort de leur père. Ses dernières paroles changerais mon destin a jamais. Comme quatre des sept fils étaient encore en vie et que sa vie toucher a sa fin, il ne pouvait pas attendre que les quatre derniers s'entretuent "naturellement". Il prit alors le collier royal de Stornhold sertie d'un rubis et a l'aide de la magie, il l'envoya loin. Secondus était déjà mort, poussé par Septimus, lorsque leur lança le collier. Peu de temps après, Septimus empoissonna Tersius, réduisant ses concurrents a Primus. Le premier née contre le dernier, le plus cruel contre le plus pacifique, n'est-ce pas ironique ? Quoi qu'il en sois, les deux frères se mirent en quête du collier, les fantômes des frères déjà mort pour Primus, parce qu'ils sont assez rancuniers et que Primus avait un carrosse. "

Bon, j'étais au courant de la plupart des choses, mais pas de tous les détails. Devais-je m'inquiéter du fait que Grand-Oncle Septimus semblait bien plus meurtrier que je ne le pensais? Je touchais légèrement la pierre de mon collier, la faisant virer au rouge. C'était quasiment un réflexe, une habitude dont je ne me rendais plus compte.

"Il te faut savoir que Una, ta grand-mère, la princesse disparue, avait était enlevée par une sorcière et elle était enchainer a elle par une chaîne qui ne pouvait disparaître qu'a la mort de celui qui la possédait. Mon père vivait en Angleterre, du côté normal du Mur. Un jour, il réussit a tromper la vigilance du gardien et il rencontra Una. Neuf mois plus tard, son aventure se rappela a lui d'une drôle de façon. Una ne pouvait s'occupais de moi. J'ai grandit sans ma mère, et a cause d'un amour, j'ai était amener a franchir le Mur avec une mission : trouver l'étoile filante que Victoria, surveillante maintenant, avait vue pour qu'elle m'épouse. Grace a ma mère, qui m'avait laissé en cadeau une bougie de Babylone, bougie magique permettant de rejoindre quelqu'un qui est loin a la vitesse de la lumière, j'ai rejoins l'étoile. Qui était en faite Yvaine, ta grand-mère. Qui s'était fait percutée par le collier et qui était tombée du ciel. Je voulais au début, simplement la ramener a Victoria pour qu'elle m'épouse mais je suis tombée amoureux d'elle. Primus est mort avec Yvaine et le collier devant les yeux. Mais il l'a remarqué trop tard et un sorcière qui voulait le cœur d'Yvaine, le tua. Nous avons pu s'échapper grâce au reste de la bougie. Bon, j'écourte un peu, ça doit être long et dure pour toi de digérer tout cela d'un seul coup... Bref, Septimus fut tuer, j'ai retrouver ma mère, qui a retrouvée mon père, je me suis marier avec Yvaine et comme je suis le fils de Una, qui est la princesse de Stornhlod, je suis devenu le roi car tout mes oncles était mort. "

Là, j'étais déjà plus au courant, on m'en avait parlé un peu. Ce que je savais moins, c'était l'histoire du directeur, que j'avalai avec curiosité. Un enfant hors mariage? Wouah. Dans ma famille ça ne se serait jamais vu. Heu... Ils sont de ma famille... Bah, on va dire que récemment ça ne se serait pas vu. Sinon, il parle de Victoria? La victoria? La surveillante de Stornhold? Enfin, son histoire se termine plutôt bien, du genre tout est bien qui finit bien, all's well that ends well... Ah? Il n'a pas fini? Il a encore du souffle?

" Nous avons eu sept enfants, quatre filles et trois garçons. Au lieu de s'entretuer, ils devaient seulement chercher le collier. Le collier est ainsi passé de génération en génération. Mais dans notre famille, nous avons a chaque fois sept enfants. Donc, a chaque génération, s'ajoutais des branche de la famille peu connue car ne régnant pas... Tu comprends ?"

Sept enfants? Rien que ça? Et à chaque génération? Je n'étais pas au courant. Mon père ne m'a jamais parlé d'éventuels oncles ou tantes. Mais peut-être ne voulait-il pas. Tant de questions que j'aimerais lui poser. S'il possédait le collier, était-il l'héritier du trône? Non... C'est impossible, n'est-ce pas? Je le saurais sinon, non? Je pose mon regard dans celui du directeur, ne trouvant tout de même pas assez de témérité pour soutenir longtemps le sien. Je bredouillai quelques paroles incompréhensibles avant de me reprendre.

Je... Je ne comprends pas tout monsieur. Si l'on suit votre logique, cela voudrait dire que Père faisait partie de la branche régnante et que notre famille était en quelques sortes les souverains du royaume? Ce n'est pas possible! Je le saurais, non? Je me savais héritier de la famille, mais pas héritier du trône. En plus, j'étais enfant unique. On ne m'a jamais envoyé cherché un collier je ne sais où. Je... Désolé monsieur le Directeur, je me suis emporté, je vous prie d'excuser ma conduite inconvenante. Mais je ne comprends pas. Pourquoi Père m'aurait donné directement le collier? Pourquoi ne m'aurait-il pas parlé de ses frères et soeurs? Et surtout que va devenir le collier si l'on ne retrouve pas mon... mon corps?

"Commençons par ta première question. Oui, ton père devais être le roi et toi, tu était prince. Si tu était enfant unique, c'est parce que tes autres frères et sœur n'était pas encore née... Tu es mort jeune, si je me souviens..."

Mon père... était roi? Mais non. C'était impossible, non? Comment aurais-je pu ne pas le savoir? Comment n'aurais-je pas pu deviner? Pourquoi? Pourquoi? Prince. J'avais été prince. Au même titre que mes grands oncles? Non, heu étaient au courant. Que mes frères et soeurs ne soient pas nés, je pouvais le concevoir, mais sept, n'était-ce pas un peu trop? Je ressentis une vague de tristesse. Si ce qu'il disait était vrai, alors je ne connaitrais jamais le bonheur de voir un enfant naître et grandir en tant que petite soeur ou petit frère, l'honneur et les responsabilités de devenir grand-frère. Puis vint la phrase. Brutale, directe. D'un ton si franc, si banal que j'en lâchai mon collier. Je ratai une respiration, mais ça n'avait pas d'importance. Mort. Jeune. Un flash me remémora mes derniers instants et je me crispai sur mon tabouret, essayant tant bien que mal de ne pas le montrer. Apparemment j'échouai lamentablement.

"Désolé, je ne voulait pas te blesser, je suis vraiment vraiment désolé... Bon, continuons tes questions. Si ton père t'a donné le collier, c'est surement parce qu'il croyant qu'il n'aurais plus d'autre enfants... Donc, pas besoin de le faire. Quand a ta dernière question..."

Je fis signe de la tête que non, il n'avait pas à être désolé. C'était la stricte vérité, plus tôt je m'y ferai, plus tôt je l'accepterai, mieux ce sera. Mais c'est quand même difficile. Je n'ai que quatorze ans désormais, si l'on l'on compte l'année que j'ai passé en tant que fantôme. Je hochai de nouveau la tête à l'explication. Oui. C'était juste. Cela se pouvait. Je frissonnai à l'idée que mon père ne veuille pas d'autant d'enfant à la fois et qu'il dusse attendre la mort d'un pour en concevoir un autre. Non, cette idée me dégoûtait. Je relevai la tête en le voyant se lever et aller à la fenêtre. Que se passait-il?

"Honnêtement, je n'ai pas de réponse. J'ose espérer que grâce a sa magie, il rejoindra ta famille... Où plutôt, notre famille..."

Je baissai la tête, un peu déçu. Que pensais-je qu'il allait me dire. Que oui, forcément le collier reviendrait à son propriétaire? Peut-être que cela serait mieux. Je passai de nouveau un doigt sur le cristal. Que savais-je de son devenir? Je l'avais forcément à ma mort, puisqu'il m'avait suivi ici, mais après? Vu la façon dont on m'avait traité, il ne serait pas idiot de penser que je n'avais pas eu le droit à une sépulture correcte. Cette pensée me donna la nausée. Je ne voulais pas penser à mon corps terrestre, non, pas encore. Je sursautai alors que la main du directeur attrapait la mienne et je lui lançai un regard d'incompréhension. Que voulait-il donc?

"Et elle s'agrandit encore... Nous sommes 12 maintenant... Ouvre la porte de droite. Quelqu'un t'attends ! Ne t'inquiète pas, ça n'est pas Septimus ou un "méchant" !"

Douze? Vous voulez dire que...

Je ne pus finir ma phrase, ébahi par tout ce que voulait dire cela. Je fixai un instant la porte, comme si elle allait s'enflammer sans un mot. On... m'attendait? J'avais peur de la réponse. D'accord, il me promettait que ce n'était pas quelqu'un aux intentions mauvaises, mais quand même, j'appréhendai. Néanmoins, je me levai et marchai jusqu'à atteindre la porte désignée. Très lentement, je tournai la poignée et ouvrai cette dernière...

Devant mes yeux, se tenait un être humain ordinaire, ou plutôt un fantôme ordinaire, à priori de sexe féminin. Je la dévisageai longuement, passant mon regard sur ses long cheveux bruns. Par instant ils semblaient dorés, mais le plus impressionnant, c'était leur longueur. Déjà que je trouvai les miens assez longs... Comment fait-elle pour ne pas devenir folle en les démêlant? Bref, ce n'est pas la question. Mes yeux se posèrent ensuite dans le regard brun de la jeune fille. Je me demandai comment elle se sentait, mais surtout qui elle était, deux question dont je reçus la réponse de suite.


Octia? Je n'arrivai plus à me souvenir si je connaissais son nom. Son apparence ne me disait rien non plus. Était-elle dans ma classe? Je ne saurai le dire, je ne m'intéressai pas assez à mes camarades pour le savoir. Et donc... Elle était ma cousine? Bon apparemment pas cousine germaine, mais cousine éloignée? En tout cas elle ne semblait pas bien plus vieille que moi, même si je sais que parfois les apparences sont trompeuses. Comment dois-je réagir? Je détournai un instant mon regard vers Monsieur Tristan, avant de regarder à nouveau Octia. Répondre? Je dois répondre non? Que dois-je dire? Heureusement que dans ces cas-là, les leçons de mon père reviennent. J'inclinai légèrement le buste vers l'avant, dans une révérence respectueuse avant de me relever.

Bonjour Octia, je ne peux affirmer vos dires, mais je pense que si Monsieur le Directeur nous a réunis à ce sujet c'est que nous le sommes bien. Je me nomme Zeven, enchanté de faire votre connaissance, chère cousine.