Faire le labyrinthe avec une folle et un claustrophobe [PV Eizh]

MAIS ! Mais qu'est-ce qu'elle fout ?! Je marchais tranquillement, quand une sauvage s'est jeté sur moi en m'attrapant par le bras ! Et à partir de là, elle s'est mise à parler, parler, parler. Je n'ai pas pu tout saisir, tellement c'était long et rapide ! Je m'ennuyais, c'est vrai, mais de là à me kidnapper parce qu'elle aussi s'ennuie, c'est fou. Elle se présente, suppose ma classe, mais ne me laisse pas en placer une. Et elle me bande les yeux. Ça me fait rire, je ne comprends absolument pas le but de son jeu. Si je la laisse faire, c'est essentiellement parce que je suis curieux de voir où elle m'amène. Bon, par contre, elle est pas très délicate, je manque de tomber quand elle m'arrête brusquement.

Je suis la conversation qu'elle entretien avec ce qui, à la voix, semble être un vieux. Ils parlent de plan. Elle me présente également comme un futur ami. Attend, je sais même pas dans quoi tu m'embarques, t'avances pas trop. Le bruit d'une grille qui se referme attise davantage ma curiosité, j'ai vraiment envie de savoir où on est. J'allais lui demander, mais elle me devance. Pour mon plus grand déplaisir. Elle me retire le bandeau et présente le lieu, ce qui provoque mon étouffement par salive. C'est pas très classe de s'étouffer ainsi. Aussitôt, je me dirige vers le portail.

« Compte pas sur moi pour t'accompagner là-dedans, je sors d'ici ! »

Je secoue la grille, rien ne se passe. Je crois que je vais pleurer. Mes mains restent fermement accrochée au portail, figée par la panique qui me gagne. En respirant à fond, je me rends compte qu'inspirer et expirer devient largement plus laborieux. Je boude. JE BOUDE, OK. Et surtout, je ne peux plus rien faire, c'est de sa faute.

« Je bougerai pas, va jouer toute seule. »

Parce que du coup, je peux pas sortir, j'ai l'air con. Je me tourne finalement vers elle, en même temps que je m'assois contre l'entrée, bras croisés. Il me semble que l'on voit moins que je suis prêt à pleurer, sinon je ne me serais pas mis face à elle. Je lui souris, mais ce n'est pas un sourire amusé.

« C'était une très mauvaise idée. Si tu veux, je me présente à mon tour. Je m'appelle Eizh, je suis en classe C ! J'adore passer le temps de pleins de façon, mais PAS DANS UN LIEU PAREIL. »

J'ai pris un ton faussement joyeux, suintant d'ironie. Je ne me sens pas du tout capable de progresser  dans ce labyrinthe. On n'a pas de plan, en plus.